Le Liseur, Bernhard Schlink
243 pages
Je l'avais à la maison depuis bien longtemps maintenant, reculant toujours ma lecture, puis l'oubliant quelque peu. Alors, quand l'occasion d'aller au cinéma (en compagnie d'une amie)voir son adaptation, The Reader, s'est présentée, je me suis précipitée et l'ai lu très rapidement et avec plaisir.
Rapidement et sans trop en dire:
Mickaël a 15 ans, vit en Allemagne et est lycéen. Un jour, en rentrant du lycée, il est pris de vomissements (la jaunisse le surprend) et une femme lui vient en aide et le raccompagne jusque chez lui. Plus tard, une fois rétabli, Mickaël se rend chez cette femme pour la remercier. De là va naître une relation particulière entre l'adolescent et Hanna Schmitz mystérieuse et de 20 ans son aînée. Très vite cette relation se ritualise et Mickaël lit à haute voix pour Hanna. Il est le liseur.
Impressions:
Une lecture qui m'a touchée
Le livre est conçu en 3 parties et c'est la 3ème qui m'a le plus plu, pour les sentiments du personnage-narrateur.
La 1ère partie est intéressante en son début mais s'étire en longueur et la 2ème permet de préparer ces sentiments de la dernière partie et "d'anesthésier" Mickaël (mais je ne peux en dire plus pour ne pas trop en révéler même si nombreux sont ceux qui ont déjà lu cette oeuvre!!)
C'est aussi un autre regard sur l'Histoire et cette période, même s'il n'est qu'effleuré.
Par ailleurs, l'appellation répétitive "garçon" par Hanna à l'égard de Mickaël m'a ennuyée, je l'ai trouvé déplacée et lourde. Toutefois, comme je l'ai déjà suggéré ailleurs, ne serait-ce pas un effet de la traduction? Cette question mériterait d'être posée à un germaniste... A suivre
J'ai aimé:
Les reflexions et les monologues intérieurs du narrateur
La sensualité et l'éveil amoureux
La rudesse du personnage d'Hanna
L'absence de son point de vue, qui m'aurait intéressé et que j'ai peut-être regretté au début, mais qui fait, selon moi, la portée du livre
La plume de Schlink