Hotaru, Les Poids des secrets, Tome 5, de Aki Shimazaki

4 janvier 2011

Hotaru, Les Poids des secrets, Tome 5, de Aki Shimazaki

132 pages

Ed. Babel

Rapidement et sans trop en dire...

Tsubaki, à la saison des lucioles (Hotaru), retourne passer le week-end chez ses parents, auprès de sa grand-mère, Mariko, qui, en fin de vie, semble parfois délirer, s'évader dans des souvenirs lointains et vagues.

Tsubaki nous livre alors ses impressions aux côtés de cette grand-mère qu'elle aime et qui pense souvent à son époux décédé plusieurs années auparavant. Elle s'interroge aussi sur sa vie amoureuse au regard de celle de sa parente qui va se livrer à elle et lui avouer son histoire jusque là garder secrète...

Impressions....

Encore un très beau récit, comme l'ensemble de ce coffret que j'ai refermé avec nostalgie -déjà!! - et avec le regret de l'avoir terminé!

Nous en apprenons encore un peu plus sur cette histoire dévoilée pas à pas, mais c'est surtout le point de vue et la prise en charge de la narration qui est intéressante ici. Pas de grandes révélations, en effet, mais un autre regard sur les événements racontés...et des conséquences aussi, des répercussions, des échos...

C'est, à ce propos, ce principe même d'écho entre les événements et dans le récit, qui m'a plu dans ce 5ème volume. L'histoire de Mariko affecte sa petite fille puisqu'elles sont parentes, elles s'aiment et puis parce que Tsubaki vit elle aussi une relation un peu ambiguë avec un homme.

Mais le récit de la grand-mère trouve plusieurs autres échos dans sa propre narration. Ainsi, les 2 jeunes filles surprises dans leur conversation, qui elle même réapparaissent symboliquement à la fin du livre...

Tout fonctionne ainsi dans ce dernier tome et dans une grande partie de la pentalogie. Les révélations doivent, en effet, être mises en relations, mais tout se tisse aussi progressivement, les relations entre chacun, les conséquences des actes, ou encore les actions, les émotions des personnages que l'on ne peut comprendre qu'après une lecture complète du Poids des Secrets.

Dans ce volume, nous retrouvons une narratrice déjà connue. En effet, si Tsubaki entame la narration, la grande partie centrale du récit est constituée par la révélation que la grand-mère livre à sa petite fille. C'est donc Mariko qui prend en charge l'histoire. La retrouver est plaisant. Je ne m'y attendais pas et j'ai apprécié pouvoir en apprendre davantage sur son passé. Son récit est plein de symboles, surtout parce qu'il s'adresse à Tsubaki et permet de la mettre en garde et puis surtout de fermer la boucle et clôre la pentalogie.Toutefois, tout n'est pas dit et j'aurais aimé en connaître plus encore sur cette famille, ses secrets, son passé...

J'ai particulièrement aimé avancer ainsi, doucement et découvrir chaque personnage, chaque narrateur par petits bouts. Pas de grand fracas ici, toujours la même délicatesse, touchante, belle tout simplement.

Un très très beau moment de lecture, plein de poésie.